Entre la chasse aux rattlesnakes et aux effluves de bière et de tequila, le groupe messin Thee Verduns s'applique à restituer sur scène, avec force rythmiques déglinguées, les histoires inspirées de leurs voyages de l'autre côté de la ligne Mason-Dixon.
A Tucson, ils rencontrent deux éminents représentants d'une folk-music viscérale : Gabriel Sullivan s'inscrit dans la lignée de Calexico avec sa musique truffée d'accents gipsy-blues, americana et mariachis, portée par une voix issue des profondeurs qui rappelle Tom Waits ou Howling wolf. Après plus de 50 concerts en France, il diffusera généreusement la douce chaleur de ses compositions dans nos oreilles reconnaissantes.
Brian Lopez, comparse de Sullivan au sein du groupe de cumbia Chicha dust, constitue un autre atout de la talentueuse scène de Tucson. Enchanteur à la voix d'ange déchu, il puise dans ses racines polonaises et espagnoles pour produire une musique nourrie à l'americana et au flamenco, rêveuse, solaire, déclinée en poèmes sauvages.